En France, 5% des patients opérés chaque année contractent une infection nosocomiale (infections urinaires, infections de plaies, pneumonies, bactériémies…). La prévention des risques infectieux au bloc opératoire passe donc par une politique d’hygiène rigoureuse et un entretien permettant d’assurer à la fois une propreté visuelle et microbiologique.
Le nettoyage du bloc opératoire répond à un double objectif : supprimer tous les risques d’infections et éviter les maladies nosocomiales pouvant aggraver l’état des patients ou porter atteinte à la santé du personnel médical.
Cela implique le contrôle permanent de plusieurs paramètres : l’environnement, l’air et l’eau, le matériel, le personnel, l’hygiène des mains et l’organisation des soins.
L’environnement, un paramètre d'hygiène important
La propreté des locaux et du mobilier, parties intégrantes de l’environnement, est garantie par l’application des protocoles de bio-nettoyage et de désinfection. Leur action vise à réduire significativement la bio-contamination en maintenant sur les surfaces une population de micro-organismes proche de zéro. Le produit utilisé est un désinfectant rapide bactéricide et fongicide. Il est actif sur les virus de l'hépatite B et celui du HIV.
Le protocole de désinfection médicale s’adapte aux différents cycles d’activité : le matin, entre les interventions, en fin de journée opératoire et en fin de semaine.
Pour assurer un niveau de propreté optimale des lieux, un nettoyage approfondi de toutes les surfaces (incluant le plafond et les grilles de ventilation) est réalisé régulièrement.
L’air du bloc opératoire
La maintenance et la surveillance des systèmes de climatisation et de filtration de l’air doit également être réalisée fréquemment par un prestataire extérieur afin de garantir la meilleure qualité de l’air.
Le matériel chirurgical et d’anesthésie
Le matériel chirurgical et d’anesthésie doit être stérile ou désinfecté s’il n’est pas réutilisable. Une pré-désinfection est effectuée sans délai en bac de trempage, suivie d’un cycle complet en autoclave afin de finaliser la décontamination et la stérilisation des instruments de chirurgie.
D’autres précautions standard doivent être suivies: l’élimination des déchets d’activité de soin ou le traitement des surfaces souillées.
Le personnel de bloc opératoire : habillage stérile et hygiène des mains
La formation du personnel hospitalier est un autre paramètre incontournable pour assurer le respect des règles d’hygiène individuelles au bloc opératoire : la maîtrise complète de la technique d’habillage stérile et la mise en place d’une politique d’hygiène des mains dans chaque établissement en font partie. En effet, le personnel soignant doit se soumettre à un traitement hygiénique des mains à l’entrée du bloc puis à l’entrée de la salle à l’aide de solutions (type gel hydro alcoolique).
Contrôle et traçabilité
Enfin, la mise en place d’outils de contrôle de gestion et de traçabilité est nécessaire pour le suivi des interventions, la surveillance des infections post-opératoires, la désinfection, la pré-désinfection, la stérilisation des dispositifs médicaux et le contrôle de l’environnement.